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Star Wars : le « reboot » de la force.

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Quelque chose me turlupine en ce mois de décembre 2015. « Star Wars, le réveil de la force » sort sous les clameurs de la foule et les vagissements d’une génération qui connaît pour la première fois de sa vie enfin la sortie d’un opus de « la guerre des étoiles ».

C’est un événement mondial, que dis-je, galactique ! Les slips pour enfant sont floqués à l’effigie de Dark Vador, les sachets de clémentines à celle de BB-8 et ne pas connaître les Stormtroopers revient à admettre qu’on est un ringard.

Mais tout ceci n’est qu’un leurre jeune Padawan, on essaye de nous faire croire que « Star Wars » appartient à la culture commune, que c’est un passage obligé de ton existence comme tes premiers poils. C’est faux.

Ainsi, par simple devoir de visionnage que le marketing nous impose, nous pourrons constater que les bonnes recettes de ta grand mère sont utilisées sans se soucier le moins du monde du fond. Comme pour les Marvel, les intrigues et le scénario sont bâclés pour laisser la place aux courtes séquences de « poilades » sur un fond d’action colorée.

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Star Wars, l’empire contre attaque 1980.

Est-ce que cela sous-entend que la toute première trilogie possédait une réelle histoire travaillée, aux arcs narratifs imparables ? Non.

Mais elle avait le privilège d’être novatrice et totalement originale. N’est-ce pas ici la définition même de la science-fiction ? Apporter des hypothèses nouvelles sur ce à quoi pourrait ressembler notre monde aujourd’hui ou dans le futur. J’irais donc plus loin en disant que la deuxième trilogie respecte également cette définition ; en creusant et en alimentant l’univers de la fameuse « Bordure extérieure ».

Aussi insupportables soient-ils, Jar Jar Binks et les midichloriens ont le mérite d’apporter de l’eau au moulin de la Saga.

Or, ce n’est absolument pas le cas du tout dernier film. Le terme « reboot » est une diplomatie pour ne pas utiliser le mot « plagiat ». La seule différence entre les deux expressions est que Lucas avait donné son accord !

« Le réveil de la Force » est la reprise totale de « un nouvel espoir », avec un noir sur l’affiche. C’est un peu comme retrouver sur Spotify un vieux morceau que ton père avait en Vinyle. Ça fait plaisir, tu souris deux minutes, mais la seule émotion qui finalement s’échappe c’est la nostalgie. La seule nuance fondamentale à retenir entre ces deux volets de la Saga sera l’absence de carton-pâte.

Star Wars, le réveil de la force 2015.

Star Wars, le réveil de la force 2015.

Spoilons alors sans vergogne ce non-chef d’œuvre, qui a toute fois la délicatesse de ne pas être trop long.

TADAA TADADADAAAAADA TADADADAAAAAAAAAADA TADADADAAAAAAAAA ( Sois gentil de prononcer ces paroles en Ré Mineur, raz le bol des casseroles ).

L’histoire se déroule dans une galaxie lointaine, à une époque où on ne peut plus croiser de Peugeot 206 sur les routes. Trente années se sont écoulées depuis que les jumeaux Luke et Léia se sont embrassés. Mais ça c’était quand la licence appartenait à HBO. Désormais c’est Disney qui tient les rênes les gars, alors remontez les slips.

Inspection des aisselles.

Inspection des aisselles.

FN est un stormtrooper qui a enlevé son casque. C’est interdit, mais c’est plus fort que lui, il n’arrive pas à tuer les gens, ça lui donne des gazs. Il déserte son armée et aide le meilleur pilote de la Résistance à s’échapper. Mais l’atterrissage secoue un peu et les deux rebelles sont séparés. Finn, qui a désormais un sobriquet plus à gauche, a utilisé correctement son parachute. Poe non. L’engin est écrasé plus loin dans une flaque de sable mouvant de la taille exacte du vaisseau. C’est con, mais le hasard est parfois bien cynique tu sais. L’engin est en flamme, ne laissant aucun doute sur le sort funeste du camarade (de moins d’une heure) qui a tout de même prit soin de se débarrasser de sa veste en cuir en la jetant donc en dehors des sables mouvants. Les capacités de déduction de Finn sont à la pointe, Poe est mort. Je soupire d’exaspération.

Rey est une fille qui crève la dalle ( et qui a des gros doigts) mais se prend d’affection pour un droïde de luxe qu’elle pourrait vendre à prix d’or. Mais non, quelque chose en elle, comme un pré-sentiment, une Force (pardon!), lui dicte de le garder. Et comme ici-bas, le monde est petit sur la planète Jakku. Le droïde reconnaît la veste en cuir de son ancien maître lors d’une balade musclée au marché. C’est Finn ! Il veut les aider et ses yeux trouvent Rey archi-bonne. Les voilà partis tous les trois pour de grandes aventures :

De l'utilité d'une garde en laser... Vous avez 4h00.

De l’utilité d’une garde en laser… Vous avez 4h00.

  • Les méchants ne savent toujours pas tirer, sauf Finn qui n’éprouve plus de vomissement à l’idée de buter ses vieux camarades de l’armée.

  • Han Solo meurt dans une scène aussi pathétique qu’un épisode de « Dr Queen Femme Médecin ». Heureusement que deux comparses m’avaient spoilé, sinon je me serai accroché au fait que « Non, ils ne peuvent pas faire mourir Solo dans une scène aussi nulle, pitié ! ». Et bien si… ce film est nul.

  • C’est son fils qui le tue, dans un jeu d’ambivalence à gros sabots. Le pauvre est pourri en sabre laser et il ne sait pas au fond de lui quel camp choisir. Ou alors c’est faux, il sait, et en tuant son père il s’assure d’être un parfait infiltré… Le suspens est intenable. Je soupire d’exaspération encore.

  • La question que n’importe quel prof de techno devrait se poser c’est Pourquoi ? Pourquoi cette nouvelle Étoile de la mort , au moins 5 fois plus grosse que la première, conçue comme une arme ultime avec un gros anus rétractile, a la même faiblesse que la précédente ? Sans déconner les gars, y a pas un ou deux ingénieurs qui s’est dit qu’il ne fallait pas reproduire la même erreur ? Ce « vaisseau planète » est détruit une nouvelle fois de l’intérieur, cette fois-ci c’est non pas le réacteur qui était à l’air mais le condensateur. Du foutage de gueule scénaristique qui aurait pu au moins essayer d’être plus drôle en utilisant par exemple le système d’évacuation des chiottes du Premier Ordre… Et encore, pas de quoi se taper la cuisse.

  • Rions ensemble en revanche de l’idée parfaitement géniale de Solo et Chewbi de poser des bombes un peu partout sur leur chemin afin de parachever la mission de destruction. À ton avis, combien de tonnes d’explosif seraient nécessaire à l’anéantissement d’une planète ? La réponse se trouve dans deux petits sacs à dos… probablement entre un jambon-beurre et des pompotes.

 

Papi <3

Papi <3

 

Tout cet orchestre pour une quête principale, celle de retrouver le tout-puissant Luke Skywalker. Ce dernier est en exil et ne veut pas que n’importe qui le trouve. Sauf que personne ne sait qui doit le trouver et où. Finalement Rey, trouvée sur le marché à Jakku est vraiment pratique puisqu’elle réactive R2D2 qui possède la clé de l’énigme de sa cachette. Un endroit inexploré car les voyageurs de l’espace ne s’aventure que là où c’est dessiné sur les cartes. Pas fous. Finalement Luke est retrouvé seul, transformé en Goëland sur une île. Le temps a été long pour lui et sans mot dire tu peux comprendre que sa reconversion en tailleur de marche ne lui plaisait pas tant que ça…

-De Papincourt-


Ce guide de l’espace reste beaucoup plus utile que la Saga Star Wars complète. De rien.

EN CAS DE… Une rencontre avec un extra-terrestre.

et-l-extraterrestre-affiche-us-82-steven-spielberg-folded-original-movie-poster

De Papincourt

7 Comments

  1. Tu parles même pas de la tête de puceau dégueulasse de notre amis quand il retire son casque qui n’a d’intérêt que de ressembler à Papy. Je crois que l’acteur non-charismatique à voulu faire sa Diva en cours de tournage en disant « Mais je veux être connu !!! » tout ça en tapant du pied et en se roulant par terre telle un enfant qui n’a pas eu ces chocapic au petit déjeuner

    • Je crois que la scène où il retire son casque est la seule qui m’a procuré une émotion… Celle du dégoût.

  2. Bonsoir.
    (vais je etre de nouveau autorisée à écrire sur ce site?)
    Cher « De Pépincours »,
    Je sors de ce film, pour lequel j’ai payé deux grands pop’corn à mes deux enfants, agés respectivement de 8 et 12 ans. Si vous aviez pu voir la lueur de joie dans leurs yeux, lors de l’heure d’attente avant de rentrer en salle! Une mère vit pour ces instants, voyez vous! Pouvez vous imaginer le bonheur d’une telle sortie familiale, un dimanche de pré rentrée pluvieux?
    Mais non, suis je bête, vous ne pouvez pas, vous n’avez surement pas d’enfant! Vous devez etre ce genre de Bobos (notez la majuscule!) ne vivant que pour se démarquer d’une masse populaire que vous regardez de haut en vous pinçant le nez…
    Ce mépris pour la culture populaire, je l’ai décelé chez vous dès le début.
    Bref! De Pépincours, vous etes passé à coté du film, et c’est dommage! Mais malheureusement pour vous, ni vous ni moi ne sommes le coeur de cible de cette nouvelle génération de Star Wars!
    Voilà un film fait pour les enfants et adolescents, et c’est très réussi, très efficace!
    Pour ne rien vous cacher, je n’accroche pas à ce genre de film, la SF étant un genre bien trop masculin je pense. Mais il faut etre fair play, comme disent les Anglais : ce film est une formidable réussite! J’ai vibré au moment des courses poursuites entre les vaisseaux, j’ai trouvé les méchants très crédibles, et les rebondissements du scénario très crédibles! Voilà ce qu’est le cinéma aujourd’hui, du grand art, du feu d’artifice! Et il va falloir vous y faire, De Pépincours, et vite! sinon, vous n’aurez plus de lecteurs!
    Votre but est de dégouter les autres des films grand public?
    Hollywood est là pour nous divertir, et ce film le fait on ne peut mieux!
    Cordialement
    Hamelle.

    • Chere Hamelle vous êtes toujours la bienvenue. La lueur dans les yeux de vos enfants provenait peut-être de leurs pop-corns goût sucré et légèrement caramelisés ? La confession d’une criminelle du bruit pendant un film…Au bûcher !

      • Vous me facheriez de ne pas voir la différence – qui pourtant saute aux yeux – entre le sens du gout et celui de la vue. Mes enfants savent concentrer leurs chakras dans l’un comme dans l’autre : ils savent apprécier un bon film, ce dont vous semblez etre incapable de faire, et de bons pop corns!
        Vous etes du genre à boire de la tisane, vous, mon intuition féminine ne me trompe jamais! Laissez donc les pop corns de mes enfants tranquilles!

  3. Merci!!!!!!!! Vraiment, au départ, j’ai eu peur que tu ais apprécié le film, je me suis dis « merde, non, c’est pas possible, pourtant ce site est différent, blablabla ».
    Et puis non. Ouf! Franchement, je plussoie à tout, de la première à la dernière phrase!
    Quel scandale ce film. Mais quelle escroquerie! Je m’indigne! Merdeuh! Yzonpaledroi!
    Star Wars, c’était un truc à nous, tu vois, que notre génération pouvait revendiquer comme faisant partie d’une époque, un espèce d’age d’or où le ciné se faisait pas à coup de dollars et de campagne de pub agressive. Un temps où le requin des Dents de la mer se construisait avec une planche à repasser : le temps des Géo-trouvetou (prends ça Donald) donnaient la leçon aux Mc Gyver pour faire des films de SF. Et nous, fièrement, il y a encore quelques jours, pouvions regardez de haut les ados en leur vendant les premiers Star Wars.
    Et puis voilà. On passe pour des has been parce qu’on crie au scandale en sortant de ce film. Car OUI c’est un copier coller! Car OUI j’ai hurlé comme un con quand le hardos enlève son casque! Car Oui ils ont osé foutre Gollum est guide suprême! Et enfin car j’ai ri lorsqu’un con assis tout devant de la salle a crié : »OOOOOH! Gandalf!!! » en voyant Luke de dos dans on habit blanc à la fin!
    Bref.
    Mais de toute façon, les gens vont au cinéma comme ils vont au resto, ou plutot au fast food. On leur fait manger de la merde et ils en redemandent.
    De Papincourt, tu devrais faire un article sur la façon dont les gens consomment le cinéma. je pourrais développer mais c’est pas le sujet lol!

    • Je plussoie le parallèle entre le cinéma d’aujourd’hui et les fast food… Clever Pino.
      Gandalf ? Moi j’ai vraiment pensé à une vieille mouette sur une île.
      Merci pour ce commentaire !

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