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Le Grand Bain qui boit la tasse

Cet article contient des spoils; mais en même temps c’est une comédie française du coup ils finirent heureux et eurent beaucoup d’enfants, enfin un truc dans le genre quoi…

Je me suis encore fait eu !

Bon je ne vais pas vous mentir d’entrée et faire comme si je m’attendais à voir un chef-d’œuvre. Mais je dois avouer que le trailer vu entre deux pubs dans mon cinéma UGC préféré m’avait sorti de ma léthargie et m’avait fait lever un sourcil. Un casting de losers magnifiques avec quelques noms qui me parlaient: Benoit Poelvoorde, Guillaume Canet, Philippe Katerine et Alban Ivanov mais aussi Leïla Bekthi en entraîneur paraplégique bad-ass (oui tu peux crier Kamoulox derrière ton écran) et Marina Foïs en prime. Tu prends tout ça, tu mélanges avec de la natation synchronisée, quelques punchlines et je me dis que je peux passer un bon moment devant une sorte de « The Full Monty » Français. Et bien, on peut dire que je me suis mis le doigt dans l’œil jusqu’au coui… coude on va dire coude.

Alors ça commence direct par un speech sur les carrés qui ne rentrent pas dans les ronds et inversement pour te faire croire que c’est un film plein de symbolismes et qu’il va y avoir une réelle réflexion sur notre monde, bah oui mon con, t’es pas devant une comédie française de base là.

Le plus gros problème avec ce film c’est qu’il va utiliser les trois quarts de sa bobine, à te rappeler qu’on a affaire à une bande de tocards : le rockeur loupé, le puceau solitaire, le dépressif , etc. On enchaîne alors les portraits et les clichés bien lourds. Les scènes se suivent et nous rappellent à chaque fois que nos héros ont des vies de merde et qu’ils ne sont pas foutus de gérer leurs problèmes personnels. Les dialogues sont chiants alors qu’avec ce casting c’est quand même un sacré gâchis, les blagues ne sont pas marrantes et l’ambiance musicale est naze.

Bref c’est lent et on se fait chier sec.

J’étais donc  dans un état d’ennui très avancé au moment de voir la première chorégraphie et susurre à ma voisine qu’on va avoir le droit à un bon gros moment de Malaise TV. Et bien mon cher, accroche toi à ton slip car je me suis encore fourré le doigt dans l’œil jusqu’au coui… coude putain jusqu’au coude.

Certes je ne suis pas versé dans les arts de la natation synchronisée mais ça avait de la gueule et on sent que les acteurs ont vraiment dû bosser. Mais à peine cette scène terminée, on repart direct dans l’ennui avec le même genre de scène où on continue à voir nos Héros en Zéros. Et même la gentille coach Effira est en fait aussi un loser(une loseuse ?) Elle part en dépression et est remplacée par la méchante et unidimensionnelle coach Bekthi. Bah oui tu comprends, elle a eu un accident et ne peut plus faire de natation synchronisée avec sa bestie Virgine Effira. Les séances d’entraînement deviennent donc militaires, vu que la coach est vilaine, nous plongeant désormais dans le « bien lourd ».

Mais le départ aux championnats mondiaux m’ empêche de boire la tasse (tu l’as ?). L’espoir que ce troisième acte serait peut-être être moins soporifique (l’adjectif pas le pokémon) que les deux premiers ? Nos zéros entament leur transformation en héros et ça donne quelques échanges assez jouissifs notamment entre Mathieu Amalric et son beau frère et surtout un énorme scud sol-sol envoyé par Marina Foïs à sa sœur (on ne la voit pas beaucoup mais elle est parfaite à chaque instant).

« Gillou » a en fait gardé  les véritables sessions d’ entraînement bien cachées car la représentation finale tant attendue est impressionnante. Nos nageurs sortis de nulle part, nous offrent des figures assez hallucinantes.

Ces héros deviennent champions du monde et peuvent retourner chez eux et régler tous les problèmes de leurs vies grâce à cette médaille magique et la confiance qu’elle leur donne désormais. Mais en même temps on parle de mecs qui font rentrer des carrés dans des ronds et inversement. T’avais oublié ? Bah moi aussi, il a donc fallu un rappel dans la chorégraphie pour m’y faire repenser…  Comme quoi je suis peut-être un peu trop con pour piger la finesse de ce film.

PS : si dans les commentaires quelqu’un peut m’expliquer ce que fout le gros noir qui ne parle pas français dans ce film. Moi j’y vois juste une sorte de comic-relief qui permet de cocher deux cases dans les minorités visibles, mais c’est probablement mon coté cynique.

PS 2: d’ailleurs Gilles Lellouche rend-t-il hommage à Marina Foïs en offrant au film une séquence norvégienne ? Le résultat n’en reste pas moins mauvais…

-Delfau des bois-

 

 

L’occasion est bonne pour se rassurer et se dire que le cinéma français n’est pas que mauvais… Le deuxième volet d’Astérix made in Alexandre Astier arrive bientôt. Retour sur le premier ici.

De Papincourt

One Comment

  1. Merci ! Ouf ! J’aurais pu me noyer dans le comique pathétique et insupportable. ..je te fais confiance en restant chez moi !

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