On ressort de Zootopia en ayant presque envie de se taper la petite lapine. C’est dégueu, c’est un lapin… Mais vous avez vu ses petits yeux violets qui vous regardent tendrement ?
Judy Hopps nous rendrait presque Zoophiles, mais pourquoi ? D’habitude le lapin je le prends accompagné de sa jardinière de légume et c’est tout.
Aurais-je l’impression de sortir d’un film pour adulte ?
Zootopia sonne le glas d’une nouvelle ère chez Disney, et c’est pas dommage.
Pourtant de prime abord, l’histoire semble relever du scénario bateau des dessins animés : la lapinette veut devenir flic malgré les préjugés de sa petite campagne au déterminisme social cruel à savoir que les lapins sont des planteurs de carotte.
On sait déjà que Judy y arrivera, au prix de nombreuses péripéties, de rencontres plus ou moins bonnes et avec une moralité à base de « il faut croire en tes rêves » ou « ne te fie pas aux apparences, les vilains sont parfois déguisés en agneau ». Voilà, ça c’est la fiction pour les enfants : belle, riche et drôle, comme ma b***.
Mais le prodige ici relève d’une véritable double lecture sur le film, là où les enfants voient un jardin « des plaisirs » dans lequel les animaux sont sans vêtement et peuvent faire tout ce qu’ils aiment, nous y voyons le club libertin. Aucun malaise dans la salle, le niveau de déchiffrage est trop élevé pour les gosses.
La méthamphétamine est une drogue de synthèse psycho-stimulante hautement addictive. Pas de méprise, ce n’est pas ça ici.
L’enquête policière, étrangement mature, nous emmène dans les méandres des grandes villes avec son lot de trafics illégaux, de vols et de manipulations politiques. Le tout entouré d’une critique acerbe de notre société ; du hamster qui, le temps d’une seconde, bloque le petit tunnel car il est obnubilé par son portable à l’armée de paresseux au service administratif.
Les prédateurs de cette société, minorité intégrée depuis des siècles, se retrouvent stigmatisés à cause d’incidents violents survenus récemment. Pourtant, ces derniers ne se retrouvent pas dans les actes atroces causés par leurs semblables. Ils en sont d’ailleurs eux-même victime. Le climat social se dégrade et les anciennes proies commencent à se méfier, la peur règne désormais sur la ville. L’éducation de ces espèces n’a t-elle pas eu raison de leurs pulsions agressives primitives ? La population entière de Zootopia s’interroge alors que seulement une poignée de prédateurs sont concernés sur les millions d’autres…
Vous pensez que la complexité du propos, mise en parallèle avec notre actualité, s’arrête ici ? Non ! Finalement, toutes ces horreurs sont le fait d’une manipulation politique, soutenue par les médias.
Wow. Chapeau Disney.
Mais avez-vous noté une autre avancée majeure dans cette histoire ? J’ai du mal à croire d’ailleurs que cette évolution vienne des studios Disney qui ne prennent jamais de risque. Ouvrez grand les yeux.
Je déteste imaginer les rhinocéros en slip…
À aucun moment du film, le statut de femme de Judy est discuté. C’est bien le fait d’être un lapin qui pose problème chez les flics et non d’être une nana. Aurait-on enfin dépassé ce stéréotype ? Mieux que ça ! Elle a 24 ans quand elle débarque à Zootopia dans son appart’. Judy est célibataire et n’en a rien à secouer, seul le boulot compte ! Merci, merci. Elle commence seule et finit seule, une promotion professionnelle en prime.
Les femmes n’auraient-elles plus besoin de l’amour d’un homme pour avancer ? Il aura fallut attendre 2016 pour le voir au cinéma…
-De Papincourt-
Star Wars : le « reboot » de la Force.
ouais ouais….
moi tout ce que j’y vois, c’est que disney récupère l’anti conformisme! c’est en vogue chez les jeunes, etre rebelle bad ass c’est à la mode, alors ça vaut bien un pti film!
Et ouais, c’est vrai ce que tu dis, (meme si j’ai un doute sur ta bite), les gauchistes s’y régaleront. Mais bon, moi j’y vois une récup, et ça m’emmerde….
Et puis le truc sur le féminisme, là, ouaiiiiiiis bon, ok, mais aujourd’hui, ne peut on pas dire que toutes les femmes opprimées sont des lapines en puissance??? ou l’inverse? bref, le lapin = faible créature sans défense ; est une femme. bon, je dis ça je dis rien.
bref! je me suis toujours dit que le jour où je sortirais content d’un disney ça sera le signe que tout fout le camp. bah ça y est. tout fout le camp….