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Krampus : toi qui pensais que tous les films sur Noël étaient à chier…

Avant toute chose, sache que je me suis cassé la nenette à trouver ce titre. Sois gentil de le relire et de l’apprécier.

Ah les fêtes de fin d’année ! La neige pluie, le froid, le rhume, les cernes et les téléfilms de Noël sur TF1 et M6… Toutes les feignasses de l’après-midi le savent, à la télé il n’y a que des « Un espoir pour Noël », « Un amour pour Noël »,« mon beau sapin de Noël », « J’ai vu Noël avec ta mère ». Tous ces films sont très cons, mais que veux-tu, faire dépenser autant de fric aux gens en Décembre ça se prépare !

Alors pour toi j’ai dégoté un petit bijou de Noël que tu vas pouvoir apprécier un soir en pyjama en mangeant les derniers petits gâteaux de ton placard.
Ce film c’est Krampus, passé à tord presque inaperçu en 2015.

Qui offre ça ?

Et comme je ne suis que générosité, je souhaite que tu goûtes à ce petit Ferrero, alors pour une fois, pas de spoil ici mon ami.

Le petit Max aime Noël, évidemment, il est encore trop jeune pour mesurer que cette fête est devenue l’abnégation totale de ce qu’elle est à l’origine : la communion de la famille et le petit jésus dans la crèche.
Bah oui, l’arrivée du père Noël est devenue une course à la dépense sans le plaisir d’offrir, simplement celui de posséder encore plus… Et le pretexte de retrouver ta famille relou qui feins, le temps d’une soirée, d’être contente de voir comment tu as bien grandi… Et comment papa et maman gagnent bien leur vie… Et comment tu te débrouilles tellement mieux aux Pogs que tes cousins… C’est beau la famille.
Ils ne pensent rien de tout ça ces hypocrites !

Et ils seront punis.

La violence du truc quoi

Par qui ? Par Krampus. C’est l’autre nom du Père Fouettard, quand il ne bosse pas pour Marc Dorcel.

Tu as saisi que ce long métrage est un film d’horreur. Mais en plus d’utiliser le sacro-saint sujet de Noël, rare en terme d’épouvante, celui-ci va te ramener 20 ans en arrière, dans ce cinéma régressif très en vogue avec Stranger Things. À l’encontre d’ailleurs de cette série, le film n’utilise pas les décors et l’ambiance des 80’s.
La performance est grande, car l’histoire se situe bien de nos jours. Pourtant, chaque scène transpire le cinéma de Joe Dante et ses fameux Gremlins. Il suffit d’ailleurs de voir l’affiche du film aux airs de poster à patafixer dans ta chambre !
Les codes movie de nos vieux films d’épouvante en VHS sont bien là : on ne voit que peu de choses et ce que l’on voit sert le récit. Récit qui comporte d’ailleurs plusieurs niveaux de lecture, histoire de ne pas prendre le spectateur pour un parfait demeuré, gracieuseté bienvenue de nos jours…
Et pour ne pas bouder ton futur plaisir, le film navigue de manière schizophrénique et bien dosée, entre l’humour subtil et horreur.

Certaines images peuvent choquer nos amis les pains d’épices

Le tout servi avec une brochette d’excellents acteurs comme Toni Collette (sixième sens) et Adam Scott, le genre grosse pointure dans cette production passée sous silence en 2015. La faute à qui ? Une sortie au printemps… Pour le genre saisonnal c’est râpé ! La véritable difficulté de la distribution de ce film relève plus du public à qui il s’adresse. Aux enfants ? Il est vrai que rien ne te fera serrer les fesses et dormir la lumière allumée. Aux adultes ? Le second degré voir le troisième degré sont tellement rares dans le genre, que ça fait du bien d’en trouver dans un film sans prétention.
Difficile alors de répondre à la question « à qui s’adresse le film ? », mais en y réfléchissant bien, n’est-ce pas également le cas des Gremlins ?…

Alors voilà, au moment où ta mère aura besoin de toi pour mettre la table le 24 décembre, je te donne cette bonne excuse : le visionnage de Krampus ne peut pas attendre.

 

 

-De Papincourt-

Sinon en attendant l’article sur Star Wars épisode 8… Relis celui sur le Réveil de la force !

 

De Papincourt

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