Les poupées c’est toujours flippant, surtout quand elles sont moches, voir hyper moches. Annabelle est une poupée que tu peux offrir à ton horrible belle-mère. Mais seulement si tu n’oses pas t’en prendre à son intégrité physique directement. On peut dès lors commencer à parler de film d’horreur. Et dieu merci, il nous épargne des scènes à la Chuky, dans lesquelles la poupée prend vie et poursuit les acteurs avec un couteau. Essaye de regarder les Chuky et de me jurer que ces scènes ne sont pas ridicules… Allez ! Je préfère dès lors comparer ce film au bon vieux Rose-Mary’s Baby. Car comme Polansky avait réussi en 1968, le scénario se base sur une possible paranoïa liée à une grossesse traumatisante. D’ailleurs le nom du personnage est Mia, un hommage à Mia Farrow ? La gestion des scènes d’épouvante est efficace et pas si loin du travail d’orfèvre de l’excellent Conjuring. Une note spéciale pour l’originalité de certaines séquences, qui amène une touche de fraîcheur pour un genre cinématographique embourbé dans ses propres codes. Cohérence, sursauts, angoisse et fin pas trop con égal un bon 7.5/10.
Pour cette critique, Laisse Pas Traîner Tes Spoils donne également la parole à une lectrice assidue et consentante. Voici la critique de Manon, la pas ménagère de 50 ans.
« Chère De Papincourt, c’est avec un plaisir non dissimulé ET HYPER SPONTANÉ que je te partage cette critique du film Annabelle, réalisé par M. Leonetti, aussi connu pour Mortal Kombat et L’effet papillon 2, ce qui est bien mais pas top. Annabelle c’est l’histoire d’une poupée qu’on ne toucherait même pas avec un bâton. Mais ce n est pas l’avis de Mia, une bien jolie maman fan de poupées, elles aussi, affreusement moches. Tu l’auras compris, dans ce film il y a des poupées dignes des meilleures brocantes du bled ! Mais cette fameuse poupée au final elle a rien demandé à personne ! Victime d’un démon terrifiant et pas cliché du tout… Elle te pèse à te filer des coliques pendant 1h30, au travers d’un film bien fait, surprenant tant sur le plan du suspense que des séquences inattendues. On aime le début, on tolère la fin. Bref Annabelle nous réconforte dans l idée que les films d horreur c est pas que Shark-anaconda, c est aussi des poupées qui font peur, un renouveau depuis Chucky ! ».
-De Papincourt-