Split (ou « Splaït » si ton cas est desespéré en anglais) est le tout dernier film de Night Shyamalan (prononciation libre). Et Night Shyamalan… C’est tout ou rien, mais genre rien rien.
Le sixième sens est passé à la postérité dès sa sortie, offrant l’un des plus célèbres twist ending du cinéma. C’est d’ailleurs un peu la marque de fabrique du réalisateur, duper le spectateur. Il le fait également dans the village et dans le plus récent the visit qui doit probablement être le seul vrai bon film façon found footage (« enregistrement trouvé » pour ceux qui disent « Splaït ») du genre. Je te citerai également Signe que j’aime de manière irraisonnée et qui se base sur une invasion extra-terrestre qui ne vient jamais.
Et puis… Il y a Phénomènes… Ce film où les arbres tuent. Enfin non, où ils poussent les gens au suicide immédiat. Bordel, je n’aurais jamais dû voir cet homme s’allonger sur la pelouse face à sa tondeuse à gazon… Plongeant la salle de cinéma dans un malaise intersidéral. Il y avait déjà eu La jeune fille de l’eau et il y aura plus tard Le dernier maître de l’air et After Earth pour lesquels il n’y a pas grand chose à sauver.
Bon et Split alors ? Le spectateur est amené sur la piste d’une 24ème personnalité à l’image d’un monstre ; et pour une fois, Shyamalan nous y emmène réellement. Et c’est trop. Beaucoup trop. Et je te préviens, ce n’est pas le seul défaut du film.
Il commence par un anniversaire qui réunit toutes les pompom girls du bahut et une meuf aux cheveux aussi gras que les dialogues qui la présentent : « personne ne l’aime parcequ’elle est TROP bizarre et TROP rebelle et TROP violente ». Elle n’a rien à faire à ce goûter. La poisse c’est qu’ un homme avait décidé de kidnapper deux poufs sans imaginer en ramasser une troisième.
Cet homme c’est Kévin, ou plutôt Dennis ou Barry à moins que ça ne soit Hedwig ? En fait cela dépend de comment il est habillé… Ce qui est plutôt honteux quant au travail de l’acteur James McAvoy à façonner les différentes personnalités.
En effet, Kévin est un personnage à 23 personnalités qui finalement se définissent par des fringues et un ou deux traits de caractères. C’est assez simpliste… Alors que l’acteur est plutôt très bon. La psychologue travaille à faire entendre au monde des spécialistes que ce trouble dissociatif de la personnalité est tel que les patients croient complètement aux entités qui « passent dans la lumière » et semblent capable de changer physiologiquement. Alors pourquoi Kévin se casse t-il le cul à changer de fringues ? L’enfant de 9 ans parfaitement interprété et qui ne ressemble pas à un adulte attardé aurait été plus brillant sans ces sapes sorties tout droit du Hit Machine de Charly et Lulu (comme le mot « sape » d’ailleurs).
La preuve ? La meilleure scène est probablement celle entre la psy et celui qui est censé être Barry. C’est alors qu’elle rencontre pour la première fois Dennis, cerveau de l’opération, dans un jeu sublime et terrifiant entre deux acteurs simplement assis. Pas besoin de plus.
L’intrigue se déroule autour de l’arrivée d’une Bête, 24ème personnalité de Kévin, jamais apparue et aux pouvoirs destructeurs énormes. L’annonce prophétique de ce monstre est à l’origine du kidnapping des trois dindes car elle se nourrie de chair humaine. Et ce qu’il ne devait pas arriver… Arriva.
Kévin se transforme en Hulk. Il grandit, modifie son corps de lâche en machine à tuer et… grimpe au murs et aux plafonds. Bah oui ! Sa psy l’avait dit que si un patient est persuadé d’avoir du diabète, il pouvait développer du diabète. Alors forcément Kévin étant persuader de pouvoir se transformer en machine de guerre, il y arrive. Et c’est bien dommage ! Les meilleures scènes sont les plus modestes et ce dénouement est ridicule faisant passer le film de thriller psychologique en bêtise hollywoodienne de base. Dans ce cas essaye de penser très fort à te transformer en vache laitière pour arroser chaque matin tes chocapic. Le terrifiant réside dans le plausible, pas la farce.
Parlons si tu le veux bien de la jeune fille aux cheveux gras et non pas les deux autres dont aucune explication ne justifierait qu’elles soient à moitié à poils tout le film. Dennis aime voir « les filles nues danser », donc rien à voir avec une meuf enfermée dans une pièce, en soutif ou en culotte. Bref.
Casey, donc, est la plus maline des trois. Elle empêche le viol d’une des deux autres en lui disant de se pisser dessus. Certes. C’est elle aussi qui détecte l’incroyable personnalité de leur ravisseur et qui réussi à le manipuler. On est alors farci de flash back sur son enfance qui viennent ralentir le récit et qui n’apportent ABSOLUMENT rien. Je t’entends déjà me dire qu’on apprend qu’elle a souffert, qu’elle avait un oncle qui aimait bien jouer aux animaux tout nu dans les bois et que son père décédé lui avait appris à chasser. Mais à aucun moment c’est utile. La chasse ? Il lui faut quatre balles pour réussir à toucher de justesse Kévin alors qu’il est à deux mètres, pas besoin de nous faire chier avec les leçons qu’elle avait reçues sur la chasse aux sangliers.
Bon visiblement son oncle avait quelques soucis avec sa teub. Mais a-ton besoin de le savoir ? Non car cette jeune fille transpire le mal-être et la souffrance, et parfois ne « pas dire » c’est finalement « dire beaucoup plus » (je t’offre cette phrase à replacer à ton prochain rencard ou chez McDo).
Et alors comble du comble, la Bête, qui s’apprête à la bouffer, est stoppée soudainement quand la jeune fille enlève son t-shirt (quota de boobs atteint). Elle est marquée de cicatrices en grille de morpion, faisant réaliser à Kévin que c’est une « brisée » comme lui :
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On avait donc pas besoin de se farcir le récit de son enfance puisque ces cicatrices restent complètement mystérieuses et seraient d’autant plus choquantes si on avait rien su de son passé. On aurait eu la même surprise que Kévin.
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Les deux autres dindes, vu qu’elles n’avaient pas de cicatrice, ne sont donc pas « brisées ». Ne faisons surtout pas dans la nuance dans ce scénario.
Finalement le talent de McAvoy aurait dû être mieux exploité dans un film où le récit manque cruellement de bon sens : est-ce le récit d’un monstre surnaturel en devenir, d’un homme malade psy ou d’une revanche sur la vie d’une jeune fille ? J’en sais rien.
La bonne nouvelle par contre c’est que l’histoire du gars qui a inspiré Split va être racontée dans un film qui s’appellera Crowded room et interprété par le grand génie Léonardo Dicaprio…
-De Papincourt-
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Révisons les classiques. Es-tu sûr de pouvoir survivre au milieu d’un film d’horreur ?
Je m’outre ma loute. Et crie au scandale. Au fond dans le noir profond. Très fort. Et ça te ferait peur de papincourt de m’entendre hurler à la lecture de ton article de si mauvaise foi.
Tu reproches au film de manquer de nuances mais toi alors tu te vautres dedans (rires).
Les changements de personnalités sont extra et doivent passer par les fringues! Et là c’est du bon sens : lorsqu’une femme arrive à la lumière pourquoi ne pourrait elle pas etre ce qu’elle est et donc passer une robe comme la majorité des femmes?
Que voulais tu? Que le méga bg se foute à poil chez lui décontracté du gland et se contentant de changer de voix?? Tes fantasmes te rattrapent mon pauv vieux.
De papincourt le type qui cite en référence Charlie et lulu auteurs de la chanson le feu ça brûle et l’eau ça mouille. Et ça se prétend capable de comprendre la quintessence de l’art de night?
Splite est un ovni. Ac ses defaults certes mais l’idée est géniale et l interprétation sublime. L atmosphère de semi huit clos m’a tendu du slip tout le film. J’en reveux.
Et merde.
Non mais….
On va pas tortiller du cul pr chier droit.
Mes amitiés le zig…
Monsieur Pinelli, Sprite est une boisson, Split un film moyen, « Splite » est effectivement probablement un OVNI.
Je me demande pourquoi Kévin n’a pas pensé à investir dans une perruque de belle blonde, la boule à zéro pour une femme n’est pas ce qu’il y a de plus féminin mais, certes, la féminité ne se trouve pas dans le superflu n’est-ce pas ?
Night Shyamalan est à la quintessence du septième art ce que Maureen Dor était pour la culture française. Maureen Dor qui a lancé Charly et Lulu au passage. Tout se recoupe ! N’est-ce pas incroyable M. Pinelli ?
Alors moi j’ai adoré la thématique du film mais je suis assez d’accord avec toi a propos de la 24eme personnalité qui part trop dans l’extreme, l’acteur joue mega bien mais il aurais pu etre beaucoup plus mis en valeur. Et pour ce qui est de la fille sont passer est interessant a savoir pour le film mais je l’aurais plutot mis a la fin pour laisser l’intrigue sur ces cicatrices… Mais sinon acteur geniale et sujet plutot simpa et qui change.
Voila,voila.
Merci Axelle pour ton avis !
Bonjour, alors tout d’abord, je vous remercie pour cette critique visant Split, elle est constructive, avec des éléments factuels et beaucoup de bon sens : bien évidement c’est ironique :)!
Je vais donc tenter d’apporter quelques corrections à votre argumentaire (après tout, tout le monde peut changer d’avis prenez « Volde… » (hummm, à non il est revenu plus méchant que jamais)), bref, let’s go!
Je passerai les 4 premiers paragraphes, les œuvres du réalisateur et blablabla.
Donc vos » deux réels premiers paragraphes », décrivent un pitch plutôt fidèle à ceux-ci prêt qu’il sont bourrer de jugement de valeur, dialogue vide, kidnapping de deux pouffes passent encore mais parler de cheveux gras ça c’est inacceptable (d’où ma première motivation à cette réaction. Bravo, vous venez d’ouvrir devant vous les portes de l’enfer, il va falloir assumer maintenant).
« En fait cela dépend de comment il est habillé… ».
Voici donc votre première argument, 24 personnalités et 24 tenues différentes.
Correction n°1 :
Chaque personnes est différente, différente par le mode de pensée, par ses goûts, et par ses attitudes. Que ferai une femme qui porte toujours des baskets si elle portait escarpins ? Elle se changerai.
Ce qu’a chercher le réalisateur dans un premier temps, c’est de surprendre lors des premières scène, et pouvoir jouer avec après.
Tous comme dans psychose ou Norman Bates, se travestie en sa mère ou dans fenêtre secrète ou Johnny Depp s’abandonne à son double maléfique lorsqu’il met son chapeau.
D’autre part les habits joue aussi un autre rôle clés. Celui de témoigner d’une sorte d’harmonie entre chaque personnalité. Tout est à ça place cloisonner dans des cases du cerveau de Kévin
Lui conférant une certaine stabilité durant plusieurs années, lui permettant, par exemple d’avoir un travail.
Au final, le choix de changer de costume, surprend, surtout quand Patricia apparaît pour la 1er fois sans perruque… À Glasser le sang!
« Alors forcément Kévin étant persuader de pouvoir se transformer en machine de guerre, il y arrive. »
Votre deuxième arguments Kevin aux supers pouvoir ou comment tomber dans le ridicule.
Correction n°2 :
Dans votre 2eme paragraphe, vous soulignez le fait que le réalisateur aime « duper le spectateur » en même temps vous souhaitiez voir quoi ? Un simple thriller traitant du trouble de l’identité ? Voir une copie, ou paracopie, de Trouble Jeu avec De Niro, ou encore d’Identity avec John Cusak. Soyons réaliste et clairvoyant 30 secondes, le réal (désolé trop long d’écrire « réalisateur ») surprend il créé un bête sans trop exagéré, l’évolution physique est infime, loin d’un hulk, ou d’un docteur Jekil. Sens décuplé, force augmenté, taille développée (à vérifier)… Ça reste cohérent. Une minute,… le réal ne viendrait pas d’introduire de manière subtile le fait que la bête aurait une activité cérébrale supérieur à l’humain… 1er surprise du film, nous venons ainsi de basculer dans dans de la SF.
« Le terrifiant réside dans le plausible, pas la farce. »
Et la c’est la débandade.
Correction n°3 : terrifiant = peur = inconnu (plausible ou non). Qui n’a jamais eu peur devant un film de fantôme, de zombie, d’alien ou de clown dévoreur d’enfant ? Pourtant rationnellement parlant rien de tous cela existe, il ne s’agit que de l’epouventard qui rode dans votre tête appeler « imagination » (se qui vous fait peur, peux ne pas pour moi et vis versa)
Tout cela pour dire que le terrifiant est subjectif et chacun a ses propres terreurs.
« On est alors farci de flash back sur son enfance »
Les malheurs de Casey.
Correction n°4 :
Contrairement à ce que vous pensez, les flash back ont leurs importances, ne serait-ce pour faire le parallèle avec les bêtes et l’inversion des rôles « le chasseur chassé ». De plus, c’est partie de chasse lui permette de savoir charger une arme, je doute que les deux autre filles captive en soient capable. Enfin, on s’aperçoit qu’effectivement que Casey se fait abuser par son oncle et qu’elle doit user de stratagème comme se pisser dessus, c’est pas être maligne c’est surtout de la survie. Tout comme prétexter un problème de voiture (au début du film) pour ne pas rentrer chez elle rapidement (qu’elle explique part la suite). Les cicatrices sur son corps montre qu’au delà des abus elle est aussi battue et fait écho avec la fin du film ou la policière lui dit que son oncle est venu la chercher, (ça ne s’arrête jamais).
Enfin je penses que revoir le film vous ferais le plus grand bien. Surtout si d’aventure vous n’auriez pas remarquer le Bruce Willis au bar dans la dernière scène qui nous montre bien que le réalisateur vient de nous livrer une deuxième surprise de taille, une suite à « incassable » (avec Brice Willis et Samuel l Jackson film sf réaliste). Je vous conseille donc de revoir c’est deux films et de réactualiser vos critiques.
Et je finirai en vous invitant à toujours, mais toujours ramasser vos spoils dans la baignoire ! Sinon c’est dégeu !
Mais en fait c’est quoi l’inconnu connu ? C’est quelque chose dont on connais l’existence mais on ne sait pas à quoi ça ressemble… JE REVIENDRAI !
Pfffiou j’avoue que pour répondre à autant de précisions il faudrait que je remate ( à contre coeur ) ce film…
Correction 1 :Pour les fringues je pige ton idée, ce que je trouve dommage c’est que l’acteur, qui est ouf, est trop caché derrière ces costumes. Comme je l’ai dit, la scène chez le psy dans laquelle il change de personnalité est hallucinante et il n’y avait besoin d’aucun accessoire.
Correction 2: Non non non là monsieur, justement, j’attendais le « twist ending »…
Correction 3: j’ai bien ri, toute la subjectivité de l’épouvantard… MAIS nous parlons ici d’une pathologie terrifiante car bien réelle (Billy Millighan ) et elle devient farce quand l’homme se transforme. Le monstrueux était avant la transformation… après la transformation on ne retrouve que le ridicule !
Correction 4:Les flash back sont complètement inutiles je maintiens fermement. D’autant qu’elle n’a pas été foutue de tirer correctement. Et puis justement, ça aurait été plus subtil de montrer que les gens « brisés » peuvent se fondre completement dans la masse… Et se masquer eux aussi.
Merci tout de même cher inconnu connu, j’aime débattre des films !
Revenez vite