0

La prochaine fois je viserai le cœur. 6.5/10

laprochainefoisDes gendarmes à moustache, des estafettes et le papier peint de tes grand-parents. Nous voilà plongés en plein milieu des 70’s qui font encore rêver les américains.

Le pari était osé pour le réalisateur Cédric Anger : raconter l’histoire oubliée du « tueur de l’Oise » qui a effrayé la Picardie il y a 40 ans. Le fait divers incroyable de l’enquêteur-tueur. Mais Alain Lamare ce n’est pas Mesrine, sa légende sordide reste encore à construire. C’est là que Guillaume Canet relève ce défi avec tout le talent qu’on lui connaît. On ne peut rien lui enlever à Guillaume, sa justesse et sa sobriété de jeu laisse toute la place à ce personnage énigmatique, vieil adolescent inachevé et frustré. Bravo. Les personnages du film ne sont pas en reste d’ailleurs avec la prestation touchante d’Ana Girardot, qui doit de toute urgence se détacher de son personnage aseptique de la série « les revenants ».

Cependant, c’est un film que l’on va voir en sachant : que l’assassin c’est le gendarme et qu’à la fin il se fait arrêter. Aucun spoil possible. Le métrage se transforme alors en un long récit des faits et des tribulations d’un tueur pour lequel on n’attend que le moment fatidique de l’arrestation et du désarroi de ses collègues gendarmes. Finalement on repart frustré de s’être farci 2 h 00 de rien et 5 minutes de tout, l’ambiance poisseuse du film qui nous reste encore sur la peau…

-De Papincourt-


 

De Papincourt

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *