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Downsizing : la science-fiction dans ce qu’elle a de plus grand (tu l’as?)

Non ce n’est pas l’histoire d’une prouesse scientifique dont on ne maîtriserait pas les conséquences, non ce n’est pas l’histoire comique d’un homme médiocre qui décide de devenir plus petit qu’une poire, c’est l’histoire de ce qui peut pousser l’humanité à trouver une solution pour que notre espèce survive.

Aujourd’hui, scientifiques, démographes, philosophes et autres planchent sur l’urgence mondiale de passer à une transition énergétique et alimentaire, mais la magie du septième art nous propose de passer à une transition humaine directement.

Le choix de sujet, à savoir l’équilibre de la planète, n’est pas un énième scénario de sauvetage de la planète, c’est bel et bien un récit d’anticipation qui doit tous nous faire réfléchir.

Et comme si ça n’était pas suffisant, le film nous pose encore bien d’autres questions sur nous les Homo Sapiens

Canard taille XXL

!!!!!!!!!!!!Les spoils commencent ici mon ami.!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Paul Safranek et sa femme vivent comme toi et moi. Ils font partie de la middle class et souhaitent comme nous tous pouvoir augmenter un jour leur pouvoir d’achat et même pourquoi pas accéder aux classes supérieures qui font des cacas-lingots d’or. Ils vivent, mangent et baisent boivent sans trop réfléchir à leur consommation, les priorités financières passant en premier. Sans jugement.

Parallèlement, un scientifique européen (gage américain d’une science « éthique et responsable ») réussit à réduire les êtres vivants, bon moyen de réduire l’impact humain sur la planète. Pas con du tout. Quinze années plus tard, la science a rejoint les hommes dans leur quotidien pour devenir une technologie accessible et attrayante.

Bah oui, mesurer 12 cm, taille moyenne française des sexes stylos BIC français, permet de vivre dans des maisons de Barbie immenses qui ne coûtent rien et faire de miettes de pain un véritable pic-nique. Vivre écologiquement et faire des économies ? Voilà l’unique addition capable de faire changer les habitudes. Bon il faut quand même accepter de rétrécir mais l’Homme est un animal qui sait compter et qui sait prendre les bonnes décisions quand son porte-monnaie rentre en jeu.

« Allez chérie on se lance » ! Le couple décide de passer au Downsizing , décision irréversible bien sûr. Jusqu’ici le rythme du film est ahurissant et nous offre des scènes d’un comique savamment dosé pour ne jamais tomber dans la farce. Travail d’équilibriste remarquable de la part du réalisateur Alexander Payne, un habitué du cynisme.

Finalement Madame Safranek se dégonfle à la dernière minute et renonce au Downsizing. La connasse aurait pu changer d’avis avant que son mari ne soit déjà réduit. Aaah ce n’est pas facile de changer de vie… Et de devoir assumer sa tête de boule sans sourcils jusqu’au bout.

Paul se retrouve seul dans ce village sous-cloche mais la bonne nouvelle est que son impact écologique est optimum. Et c’est ici que le film prend une autre tournure. Après avoir donné plein de réponses sur l’avenir de notre Terre, le voici à nous poser plein de questions sur l’humanité. D’ailleurs il n’y répondra pas, nous laissant, nous pauvres spectateurs, face à notre propre existence de cloportes.

Pourquoi seul 3% de la population est passée au Downsizing ? Alors que la fin du monde approche et que finalement les concessions ne sont pas si énormes, au contraire. Les Hommes ne bougeront-ils pas pour la planète si leur mode de vie n’est pas amélioré ?

Le parallèle peut-être fait entre la première colonie de « rétrécis » de Norvège, devenus intégristes de l’écologie et les Vegan aujourd’hui qui font le choix, malgré le coût, les jugements et les sacrifices, de poursuivre dans la voie de leurs convictions. On est pas obligé de se plier à ce régime là, mais si chacun faisait sa part, enfin « réduisait » sa consommation, cela serait amplement suffisant. D’ailleurs Paul fait demi-tour dans le tunnel qui mène à la colonie de cheveux longs, spécialement conçue pour résister à la fin du monde. Soyons-raisonnable. C’est la scène clé du film, celle qui montre que les enjeux sont beaucoup plus complexes que la simple sauvegarde de notre espèce.

En effet, comment préserver la planète tout en continuant à sauver son humanité ? Pourquoi vouloir d’ailleurs préserver les Hommes sans se soucier de préserver leur propre humanité ? En effet, à quoi bon sauvegarder notre espèce quand celle-ci est capable de laisser de côté ses propres membres ?

C’est ici qu’interviennent les seconds rôles du film. La vietnamienne représente cette humanité, celle qui agit, sans réfléchir, pour ce qui lui semble juste. Elle représente ce combat des Hommes pour les Hommes.

Et Dusan, ce Christopher Waltz toujours aussi hallucinant, est celui qui fait les liens entre tout ce bordel. Il profite financièrement du Downsizing et touche à tous les traits de cette nouvelle société.

Paul quant à lui, ce qu’il fait pour la planète est désormais suffisant. Ce qu’il fait pour ses congénères est admirable.

En devenant petits, deviendrions-nous plus grands ? À méditer…

-De Papincourt-

Et pour ne pas oublier les films qui portent aussi d’autres messages…

Zootopie

De Papincourt

7 Comments

  1. à quoi bon sauvegarder notre espèce quand celle-ci est capable de laisser de côté ses propres membres ? >> voilà la phrase de l’article qui en dit le plus ! Une question intéressante n’est pas traitée dans l’article : A quel public s’adresse Downsizing ? pas si évident !

      • je trouve pas que ce soit un film intello , j’ai l’impression qu’il ratisse assez large et que tout le monde peut y trouver son compte. Les questions d’éthique et de société sont en « bonus » !

  2. Moi j’aime bien Idiocracy dans le même style.

    Après Matt Damon est il bon ?

    Mon nom est une devinette seras tu me retrouver ?

  3. Oui c’est une devinette, j’ai été déshérité comme Laura et David mais pas par le même père.

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