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Big Eyes : 7/10

 

Big Eyes : 7/10

big eyes

 

 

 

Et dire qu’une bande-annonce mal foutue a failli m’empêcher d’aller voir « Big Eyes » au cinéma. C’est pourtant un bon indicateur le teaser encore faut-il avoir les clés pour le déchiffrer… Comme tu me sembles sympathique malgré ces vilaines cernes, je vais te dévoiler quelques indicateurs afin de t’éviter de mauvaises surprises au cinéma :

  • Une Bande-annonce drôle, beaucoup trop drôle… Laisse tomber, toutes les bonnes vannes viennent de défiler sous tes yeux en moins de 3 minutes, seulement il reste 1h57 de film derrière à ne pas découvrir.

  • Un teaser agrémenté de multiples « Extraordinaire », « un chef d’œuvre », « le film le plus terrifiant de l’histoire » ou « j’en perd mon slip » annonce un métrage qui a besoin de trouver des alliés… Regarde attentivement les sources des commentaires et dis moi ce que tu lis… « UFO-mag » ? Ne me remercie pas.

  • Une bande-annonce longue, tellement longue que tu sembles avoir affaire à un monument cinématographique qui te prendra ton après-midi et toutes tes neurones. Erreur ! Tu viens en réalité de te taper, en version synthétisée, la totalité de l’intrigue du film ainsi que sa résolution. L’histoire est qu’il y a peu d’histoire alors il faut donner l’illusion que tu t’embarques pour une véritable aventure.

C’est pour cette dernière situation que je ne voulais pas aller voir le dernier Tim Burton. Et je ne m’étais pas trompée, enfin pas complètement. Il n’y a effectivement pas grand chose à raconter dans ce film, à peine de quoi faire un téléfilm M6. Mais cependant, le peu qu’il y ait est conté avec tendresse, humilité et brio.

Aide cet enfant à retrouver son cou

Aide cet enfant à retrouver son cou

Le film commence par nous rappeler que l’histoire est basée sur des faits réels. Soit. Les faits sont là, Margaret Keane est une gourde esseulée qui ne ferait pas honneur aux Femen. Elle subit avec un air bête le mensonge monté par son mari qui s’approprie la création de toiles bien flippantes. Et comme on connaît la fin de l’histoire, on attend, pauvre spectateur, que la peintre blonde qui sent la térébenthine ouvre sa bouche. Tic-Tac-Tic-Tac le compte à rebours est un peu long, mais l’univers fifties est incroyablement bien retranscrit.

Amy Adams et Christoph Waltz sont parfaits dans ces deux rôles principaux, ils débordent tous les deux et exacerbent les traits des personnages pour en faire deux êtres improbables. Et c’est là que l’on retrouve Tim Burton : dans le récit de « l’improbable ».

Mais le plus gros problème du réalisateur Tim Burton ? Ses fans. Chaque film qu’il réalise est jugé comme un « bon » ou un « mauvais » Tim Burton. Mais qu’est-ce qu’un bon Tim Burton ? Et bien très cher, tout dépend lequel de ses films tu as aimé. Mais laisse moi te dire que « L’étrange Noël de Monsieur Jack », « Big Fish » et « Alice aux pays des merveilles » émanent bien du même génie (malade ?) qu’est le cinéaste. Aujourd’hui, des scientifiques s’évertuent à déterminer si une toile peinte a bien été créée par Léonard de Vinci ou pas, et bien c’est de son vivant que Tim Burton doit se justifier de ses réalisations. À croire qu’on l’accuserait presque d’escroquerie… Coïncidence ? Big Question…

– De Papincourt-

Keane-art-blog

Si cet enfant et ce chat te suivent du regard quand tu bouges, ils s’en prendront bientôt à ton intégrité physique.


 

De Papincourt

One Comment

  1. et un article plussoyé un! Je souscris à tout, et c’est dommage. Je préfère la bagarre, De Papincourt, et ton site manque de piques et polémiques….
    Bref, une critique tout de meme : tu dresses une liste de trois critères à respecter dans une bande annonce… Pour ce qui est du premier, tu réclames en criant à l’humour! Tu veux rire, tu veux qu’on te dise de venir montrer le fond de ton gosier, tu veux te marrer comme une baleine (pas Amy la baleine, autre héros d’un film oublié, la vraie, celle de Moby Dick).
    Sauf que tous les films ne sont pas comiques, et que ceux qui le sont ne sont pas forcément marrants… un exemple, au hasard : pourquoi j’ai pas mangé mon père, au titre pourtant génial….

    Enfin bon sur Tim Burton, j’aurais pu écrire tes mots.
    Et ce film là, que j’ai également bcp apprécié, n’est pas un Burton. Il a rangé toutes les facéties de son univers écœurant depuis Alice au pays, et a fait du cinéma comme on l’aime : simple, touchant, poétique.
    Tu le dis si bien, ce film n’a pas un scénar incroyable, il ne révolutionne pas l’histoire du cinéma, mais il est porté par ses deux persos principaux qui sont tout bonnement géniaux.
    Moi qui refuse de regarder les bandes annonces, et qui ne connaissait pas l’histoire des « faits réels » (sic), j’y ai cru, à ce mec incarnant la gentillesse, paternaliste et altruiste, volant au secours de cette magnifique femme décervelée….
    Jusqu’à la fin je tente de ne pas le juger, laissant la Dame à ses responsabilités d’accepter le marché à sens unique du Monsieur…
    Et puis, au final, j’ai kiffé la fin, que je ne spoilerai pas ici!
    Bref, j’ai été mater ce film à reculons, j’y suis sorti avec le sourire… C’est rare, vu la qualité des films de cette année 2015…

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